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Débattre

Alors que s’ouvrira, dans quelques semaines, la saison des assemblées générales des grands groupes cotés français, tous les sujets susceptibles de faire polémique et d’attiser les commentaires haineux ne cessent de faire la Une des journaux.

Au premier rang desquels les résultats exceptionnels des groupes pétroliers qui n’ont fait qu’aviver le feu des critiques. Les détracteurs oublient cependant que ces résultats records bénéficient également aux employés grâce aux plans d’actionnariat salarié mis en place dans ces structures… Ainsi chez Total, 42,3 % des salariés ou anciens salariés ayant souscrit au plan vont bénéficier chacun de 5 000 €. Les critiques pleuvent aussi sur l’inaction climatique que les ONG dénoncent, par voie judiciaire, à l’encontre de plusieurs multinationales d’origine française. On attend dans quelques jours la polémique sur la rémunération extravagante des dirigeants, qui revient chaque année comme un serpent de mer. « Perdre son temps à définir le BIEN et le mal ne permet pas de faire évoluer le monde », a prévenu Patrick Bertrand, président du comité Gouvernance des entreprises du Medef, dans la table ronde de NextStep sur la durabilité. Pour autant, le débat est légitime.

Il est bien sûr indispensable en démocratie, mais il doit aussi être ouvert au sein même de l’entreprise. Le débat est utile pour le dirigeant car il est le seul moyen qu’il possède pour CONVAINCRE, sans avoir recours à des arguments d’autorité. Pour attirer les ondes positives et le travail collaboratif, il doit venir avec un projet clair, un enjeu collectif encadré, un programme d’avenir. Mais pour séduire et donner ce fameux « sens du travail » aux plus jeunes générations de salariés, pourquoi ne pas imaginer de vivre son entreprise en responsabilité ? Les initiatives de Bruno Le Maire récemment annoncées visant à mener « une RÉINDUSTRIALISATION verte rapide, massive, planifiée » pourraient être une opportunité intéressante pour les chefs d’entreprise d’allier croissance de leurs groupes et sauvegarde de la planète.

Elles seraient aussi un moyen de se défendre face aux conséquences de l’Inflation reduction act (IRA), cette loi adoptée l’été dernier aux États-Unis visant à favoriser la relocalisation d’usines sur le territoire américain (notamment pour les véhicules électriques ou les panneaux solaires) à grands coups de subventions publiques. Craignant des délocalisations industrielles vers les États-Unis, l’Europe affirme vouloir s’aligner. Et le projet de loi « industrie verte » du gouvernement français s’inscrit dans ce mouvement. Profiter d’une politique de l’OFFRE VERTE, pour renforcer l’attractivité et la compétitivité de son groupe et, plus largement, de la France. Une occasion à ne pas manquer pour les dirigeants ?

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